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INTERVIEW : Olivier Ducourt

Dernière mise à jour : 10 sept. 2018

Olivier Ducourt, coach sportif, préparateur physique et responsable d'une salle de sport, nous parle de son parcours. Découvrez sa vision de la préparation physique et de l'utilisation des sangles de suspension.

Olivier Ducourt, responsable de la salle Espace Training à Biscarrosse

Formation Sport Avenir Aquitaine : Pouvez-vous vous présenter, nous expliquer votre parcours et vos formations ?


O. Ducourt : "J’ai passé mon BEAECPC en 1991 sur plusieurs années. Suite à cela j’ai travaillé dans des salles de sport jusqu’en 1996 en tant que professeur de musculation et de fitness. De 1992 à 2000, j’ai été préparateur physique de l’équipe professionnelle de Dax de rugby. Jusqu'en 2004, j’ai préparé des sportifs individuels tel que Manu Taub, recordman du monde de vitesse en Kitesurf. Par la suite, j'ai fait les championnats de France/Europe jet ski avec Ludovic Caumont. Avec qui on a gagné pas mal de titres : France, Europe et monde.

De 2004 à 2008 j’ai été préparateur physique de l’équipe professionnelle de rugby de Biarritz avec qui nous avons fait les doubles championnats de France et vices championnats d’Europe. Après ça, je suis parti en tant que préparateur physique auprès des marathoniens, sportifs individuels jusqu’en 2017 où j’ai ouvert ma salle de sport avec ma compagne. Dans cette salle, nous n’avons pas de machine de musculation, ce ne sont que des cours coachés (cross training, TRX, cours de bike, fitness traditionnel)."


Salle Espace Training Biscarrosse

FSAA : Comment voyez-vous le métier de préparateur physique d'aujourd'hui ?


O. Ducourt : Honnêtement, pour moi, le niveau des PP a diminué. Les préparateurs physiques se focalisent sur des résultats immédiats au détriment de l’intégrité physique des sportifs. C’est un peu dommage, la préparation n’est pas toujours axée sur la performance à long terme. On casse beaucoup trop de sportifs.

La préparation physique en s’occupant de la prophylaxie : entrainement en préservant l’intégrité physique des joueurs. Ils sont trop peu à pratiquer ce genre de préparation physique qui est complètement différente par rapport à la préparation physique enseignée en école de nos jours. Aujourd’hui, les préparateurs physiques sont là pour montrer ce qu’ils sont capables de faire. Ils travaillent plus pour eux que pour venir en aide à la personne. Le reproche que je pourrais faire est que le préparateur physique est là pour lui, pour mettre en pratique ce qu’il sait faire. Pourtant, je ne me sers pas toujours de ce que j’ai appris en école il y a 20 ans (je n’ai pas eu le public en face de moi pour le faire).


FSAA : Vous partez donc du principe que tout préparateur physique doit constamment évoluer et se former ?


O. Ducourt : Tout à fait, des pratiques sportives et surtout des connaissances et avancées dans le domaine des sciences humaines, qui avancent à grands pas (des outils que nous n’avions pas à disposition il y a 10 ans par exemple). Ce qui caractérise un bon préparateur physique c’est vraiment l’analyse de la tâche que le sportif doit effectuer, c’est primordial. Aujourd’hui, ils ne sont pas tous capables de se rendre compte de la portée de ce qu’ils font faire aux sportifs. Ce n’est pas souvent adapté, ils ne font qu’appliquer ce qu’ils ont appris en cours.


FSAA : Vous êtes donc actuellement responsable et gérant d'une salle de sport à Biscarosse. Votre salle ne proposant aucun appareil d'haltérophilie, vous travaillez beaucoup avec les sangles de suspension. Pouvez-vous nous expliquer en quoi cela consiste et à qui ses exercices s'adressent-ils ?

O. Ducourt : Cette nouvelle pratique s’adresse absolument à tout le monde, quel que soit le niveau sportif de la personne. Aujourd’hui, beaucoup de médecins généralistes préconisent les sangles de suspension pour tout ce qui est mal de dos et mobilité articulaire. L’intérêt est que l’on ne travaille qu’avec son poids de corps. Plus on est incliné plus c’est compliqué. C'est donc réellement adapté à tout le monde, quelque soit l’âge, pour renforcer aussi les muscles profonds. À chaque mouvement, nous sommes obligés de gainer au niveau des fessiers, des abdominaux, des lombaires, des dorsaux puisque l’on n'a pas de dossier, nous ne sommes pas assis, ni appuyés sur quoi que ce soit. Cela permet d’être bien droit tout en faisant travailler d’autres muscles. On travaille toujours avec une amplitude articulaire maximale (pas de choc). Dès que ça devient trop lourd, il suffit d’ajuster son inclinaison tout en continuant de travailler. Il y a plus de 600 mouvements différents, avec des positions différentes (de face, de dos, gainage, etc), pour moi c’est un super outil.


FSAA : Sont-elles également adaptées pour la préparation physique d'un sportif/athlète ?


O. Ducourt : Oui, tout le monde s’en sert. De Teddy Riner jusqu’au footballeur en passant par le rugbyman professionnel, tout le monde utilise le TRX. Toutes les personnes dans le domaine de la préparation physique l’utilisent, il permet de produire toutes les méthodes de musculation du TRX sauf une, la force maximale (puisqu’il n’y a pas assez d’intensité avec le poids de corps, il faudrait de lester). On peut reproduire tout ce qui est puissance, résistance, stretching, yoga. On peut tout faire avec le TRX. On peut le faire à l'intérieur de la salle, ou en plein air. Pour nous, le sport c’est surtout dehors, c’est pourquoi à Espace Training, nous avons aménagé un plateau de 300m² à l’extérieur. Dès que la météo le permet, nous invitons les clients à travailler dehors. Pour moi, c’est réellement un outil indispensable à la préparation physique.

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