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La fuite des muscles

Le choc des cultures : le sport comme témoin

Tout indique que le sport peut aujourd'hui être considéré comme un marqueur à part entière du développement d'une société. 

Si les choses avancent, le monde reste encore aujourd'hui divisé en deux catégories distinctes : les pays industrialisés et les pays en voie de développement.

Bien que ces catégories soient imputées par des données économiques, le sport n'en reste pas moins impacté et la différence de traitement de ce dernier d'une catégorie à l'autre semble systématique. D'ailleurs, toutes les études s'y accordent : plus un pays s'industrialise, plus le sport s'y développe. 

La question est alors de savoir : quels sont les obstacles à ce développement ? 

Des obstacles économiques

En observant les pays où le sport se développe et leur histoire, force est de constater que chaque fois, ce développement s'est fait en lien étroit avec une révolution industrielle. En effet, une fois cette étape franchie dans un pays, le développement du sport semblait être la suite logique. La raison est toute trouvée : le développement économique entraîne le développement social, puis le besoin de briller à l'international, comme pour démontrer sa puissance.

En partant de ce constat, il est facile de comprendre que des pays, pas encore, ou peu, industrialisés, ne soient pas en mesure de se consacrer au développement du sport sur leur territoire, et soient moins préoccupés par leur reluisance à l'international. Les budgets sont logiquement alloués à d'autres causes, considérées comme plus importantes économiquement.

Une illustration parlante de cette recherche de reconnaissance par le sport est l'organisation des grands événements mondiaux, tels que des championnats du monde de sports majeurs comme le football ou les Jeux Olympiques. Alors que ces derniers ont, pendant plus d'un siècle après leur réhabilitation, été organisés par des pays dit « du Nord », -considérés comme riches et industrialisés- des pays qui viennent de connaître une forte croissance économique ont depuis quelques années pu y prétendre : la Chine, le Brésil, mais aussi le Qatar qui investit sans compter dans l'organisation de grands événements, ou l'Inde qui commence à envisager une candidature pour organiser les Jeux Olympiques à l'aube 2030.

Des obstacles sociaux

L'un entraînant l'autre, les difficultés de développement d'un pays se ressentent forcément sur sa population. Si le manque de moyens mis par un Etat dans le développement du sport sur son territoire influe sur l'intérêt porté par ses citoyens, un outil peut également expliquer ce manque d'entrain des populations : la Pyramide de Maslow.

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Cette illustration nous apprend que chaque besoin humain correspond à un palier, mais que l'Homme ne peut s’intéresser à quelque chose répondant à un besoin si ses besoins du palier précédent ne sont pas assouvis.

En partant de ce principe, le sport peut commencer à répondre aux besoins d'une personne à compter du « besoin d'appartenance », mais trouve toute sa place dès lors qu'il y a « besoin d'estime », puis « besoin d'accomplissement de soi ». Mais pour arriver à ces paliers, il est nécessaire que les besoins primaires (« besoins physiologiques » sur le schéma) soient comblés, puis qu'une population évolue dans une situation assez stable, qui leur offre des conditions de vies et un futur rassurant. Hors, une société pas ou peu industrialisée, dans une situation économique instable, ne peut offrir cela à la grande majorité de ses citoyens. Le sport devient alors un privilège d'élites.

Il est donc essentiel de considérer le lien étroit que le sport entretient avec son environnement dans son ensemble pour comprendre comment le sport évolue autour du globe. Mais surtout, comprendre les tenants et les aboutissants du développement du sport dans une société permet d'accompagner au mieux celui-ci, de la manière la plus efficace et la plus adaptée à chaque cas.

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