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Garder ses talents, un privilège réservé aux pays industrialisés

Conséquence logique du manque d'implication des pays en voie de développement dans le sport ; les talents sportifs désertent leurs terres natales, vers des contrées plus florissantes pour eux, dans l'idée, du moins !

Car si la "fuite des muscles" est un problème pour les pays en voie de développement, elle est une véritable aubaine pour les pays industrialisés.

Des talents à moindre coût, mais qui invitent dans la ronde de nombreuses dérives. Cette ronde se transforme vite en cercle vicieux.

La « fuite des muscles » est la « fuite des cerveaux » version 2.0. Ce phénomène, qui touche de nombreux pays peu industrialisés, permet à d'autres pays qui en ont économiquement les moyens de « récupérer » et de profiter de talents, qui ne peuvent alors plus mettre leurs capacités au service de leur pays d'origine.

Les raisons de ces départs sont évidemment économiques, les pays « harponneurs » proposant un confort financier indéniable à des sportifs loin d'être à l'abri jusque-là.

Mais ces pays offrent également aux athlètes des technologies, des suivis, des entraîneurs et autres moyens d'amélioration de la performance auxquels les concernés ne pourraient prétendre dans leurs pays d'origine, où souvent peu de moyens sont mis dans le sport, lequel reste, qui plus est , généralement peu institutionnalisé et organisé.

Jusque-là... tout va bien ! Autant les sportifs que les pays profitant de leur talent semblent y trouver leur compte. Mais la balance reste-t-elle toujours aussi équilibrée?

Si certains pays - comme le Qatar qui a offert et la nationalité et des salaires garantis à vie, à certains athlètes – offrent un avantage indéniable aux sportifs, déjà aguerris ; d'autres abusent de ces jeunes talents peu chers. Ainsi, nombre de jeunes avec du potentiel sont jetés dans un système impitoyable, sans aucune certitude de se démarquer. Et que se passe-t-il alors ? De jeunes sportifs délaissés, loin de chez eux et de leur culture, souvent perdus et n'ayant plus rien à quoi se raccrocher.

Heureusement, des success stories existent, et cette récupération des talents permet également, sur le long terme, le développement du sport dans les pays d'origine des athlètes lorsque ceux-ci retournent ensuite sur leurs terres natales, forts de leurs expériences et de leurs apprentissages !

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